Refuge de la Vogealle

A la fin, on n’était que deux, Rupert et Olivier.  Dommage de laisser passer des conditions météo très favorables.  On a discuté s’il fallait vraiment rédiger ce coup d’œil et faire un album de photos.  On a décidé que oui – pour donner envie à d’autres quand nous remettons la course au programme l’année prochaine (mais pas près du weekend du 1° août !)

Le jeudi 30 nous arrivons à Barme un peu après 8 heures, où nous sommes accueillis par les aboiements d’un chien qu’on a laissé sortir d’un camping-car.  Nos sacs sont un peu lourds – il fallait porter un sac de couchage pour la cabane (règles Covid), mais on a pu économiser sur d’autres objets pas vraiment nécessaires.  Montée tranquille au petit col au pt 1793, ensuite descente de 240 m à Bonavau, où commence la traversée vers le Pas d’Encel.  Ici il y a quelques passages équipés de chaînes qui permettent d’arriver en amont de petites falaises et la gorge de La Saufla.  Beaucoup de monde sur cette partie, entre 10h30 et 11 heures, surtout des jeunes sans grands sacs qui nous dépassent allègrement.  Mais après la bifurcation en direction du Col des Ottans il n’y a plus personne, sauf un père avec son fils âgé de 8 ans, encordés, que nous dépassons juste avant les câbles et échelles dans un dièdre-cheminée qui permettent de franchir une falaise.  Panorama sauvage et magnifique !  Nous pique-niquons bientôt au col, 2498 m.  De là, une traversée au Col de Sagerou et descente au Refuge de la Vogealle, 1902 m, où nous arrivons un peu après 15 heures après 6 ½ heures de marche.

Le refuge (en Suisse, on l’appellerait une cabane parce que gardiennée) jouit d’une belle situation, avec une belle pelouse devant, où nous voyons quelques tentes de campeurs.  Les règles Covid imposent de se désinfecter les mains avant d’entrer (mais sans contrôle), le port du masque étant laissé à la discrétion des hôtes (mais presque personne n’en porte !).  La distanciation se voit à l’arrangement des tables, les places de couchage dans les dortoirs et dans les salles de bains (max. 2 ou 3 personnes à la fois).  Nous dormons assez bien dans nos propres sacs de couchage.

Le vendredi 31 nous partons à 7h30.  Le sentier est facile jusqu’au joli Lac de la Vogealle, ensuite il se redresse pour être souvent assez raide dans les éboulis.  Rupert manque un virage vital, ce qui nous coûte bien 10-15 minutes supplémentaires à travers l’herbe et la caillasse raides pour rejoindre le chemin, que nous suivons alors sans problème jusqu’au Col du Pas au Taureau, 2555 m, notre point le plus élevé de la journée.  Nous y sommes un peu avant 10 heures en compagnie de 6 autres personnes venant de la Vogealle qui viennent de nous rattraper en partant bien après nous.  La descente est raide au début mais on tombe bientôt sur une série de câbles qui nous facilitent le passage vers le Col de Bossetan, puis à un bon sentier zigzagant dans les talus.  Plus tard nous passons le Pas de la Bide, un étroit couloir derrière une énorme lame de rocher, où nous sommes obligés d’enlever nos sacs pour pouvoir nous enfiler.  Finalement, il nous reste 30 minutes sur la route jusqu’à la voiture à Barme.  Temps de marche total: 4 ½ heures.  Il est midi et demi, parfait pour se désaltérer et prendre une salade à la Cantine des Dents Blanches.