Randonnées alpines
Blinnenhorn
05 août 2025 - 06 août 2025
Le Blinnenhorn, 3374 m, ou Corno Cieco en italien, sur la frontière avec l’Italie, est le plus haut sommet de la chaîne principale des Alpes entre le Monte Leone et le Rheinwaldhorn. Il surplombe le Val Formazza d’un côté et la Vallée de Conches de l’autre. Très beau panorama du sommet. Nous allons monter du côté italien en partant du refuge Claudio e Bruno, et descendre à Ladstafel, halte du car postal sous le Col de Nufenen. Une belle course sans difficulté technique.
Alpes lépontines (partie ouest)
07 août 2025 - 08 août 2025
PROGRAMME:
Le mardi 5 août, départ Vevey 08:29, arrivée Ulrichen 11:31, départ en car postal 11:35, arrivée Col de Nufenen à 12:00. Montée au refuge (2708 m) en 3½-4h. Le mercredi 6 août, départ à 06:00, arrivée au sommet vers les 10 heures. Descente à Ladstafel via le Glacier de Gries et le barrage du Griessee. Car postal à 14:49, et trains à partir d’Ulrichen. Arrivée Vevey, 18:29.
ATTENTION:
Attention au délai d'inscription! Six places sont réservées à la cabane, mais il faut un peu de marge en cas de changements
PRIX:
Refuge 1/2 pension (membres CAS) EUR 60,-
Prix du billet:
Vevey – Nufenen Passhöhe, 1/2 tarif CHF 42,60, dégriffé 28,80
Ladstafel – Vevey, 1/2 tarif, CHF 37,90, dégriffé 25,80
Matériel:
Standard pour une nuitée en cabane, sac de couchage léger ("sac à viande") obligatoire (ou sac jetable à usage unique disponible au refuge, EUR 5,-).
Crampons et piolet, cordelette avec mousqueton, et baudrier si vous en avez. Chaussures solides (pour crampons). Me contacter si vous n'avez pas de crampons – j'en ai assez en réserve. Idem pour un piolet, une cordelette, etc.
Recommandations:
Prenez de quoi manger aussi pour le deuxième jour. Possibilité de se ravitailler à Brigue au retour, dès 16:33, ensuite 24 minutes pour la correspondance à 16:57.
COUP D'OEIL
Il n’y avait que deux dames courageuses – Claire Lise Jeanneret et Anne Roulin – qui se sont inscrites pour faire le Blinnenhorn. D’autres membres des Randonnées Alpines avaient soit d’autres projets liés aux vacances ou à la proximité du 1er août, soit des réticences à s’engager sur un sommet enneigé en été. Faire la course en utilisant les transports publics se révélait être un défi, mais c’était faisable: à l’aller, montée en car postal de la gare d’Ulrichen pour arriver au Nufenenpass à midi, avec 4-5 heures à la cabane, et retour en car postal à 14h49 pour revenir à Ulrichen, après 6-7 heures de course!
Après avoir demandé au chauffeur du car postal (dans un suisse allemand approximatif) s’il pouvait nous laisser descendre 1,5 km avant le col, il a répondu « peut-être » et dit qu’il fallait appuyer sur le bouton « STOP » quelque 50 mètres avant. Et ça a marché! Ce qui nous a évité 170 m de descente sur un sentier désagréable. Une route nous menait au parc éolien près du barrage du Griessee. Ensuite le sentier fait le tour de ce lac, entre en Italie au Griespass, monte encore 200 mètres avant de redescendre par un passage raide coté T4 mais équipé de chaînes tellement épaisses et lourdes qu’on aurait pu tirer un camion avec. On passe à côté de la cabane Città di Busta et le sentier descend encore une centaine de mètres en direction du barrage du Lago del Sabbione. Un panneau nous avertissait d’un passage dangereux, mais c’était le seul chemin et nous avons vu d’autres personnes qui le prenaient. Encore 2 km de sentier et 300 m de dénivelé et nous arrivons à la cabane Claudio e Bruno juste avant 18h. Il y avait du soleil, quelques nuages et un peu de vent, en fait des conditions très agréables.
Le lendemain, déjeuner à 5h30 et départ finalement à 6h10. Le gardien nous informe que deux jeunes sont déjà partis à 4h30. Sentier sec tout le long, parfois assez raide. Après une heure, nous croisons les deux jeunes, un garçon et une fille qui descendaient déjà. Leurs chaussures – des baskets! Pas de crampons? Non, il n’y a pas de neige! En fait, nous découvrons que le Blinnenhorn par la voie normale est maintenant une course d’été « normale » sans exiger du matériel pour la neige. Nous arrivons au sommet, très contents, sans problème à part une diversité de chemins différents et quelques bouts assez raides. A la descente nous croisons une douzaine de randonneurs qui sont partis après nous de la cabane. On échange quelques mots et deux paires s’étonnent que nous allions descendre le Griesgletscher plutôt qu’à la cabane.
Cette descente allait sans problème, il y avait quelques restes de neige en haut et de la glace nue pour tout le reste. En choisissant un itinéraire le plus possible dans les creux, en évitant les crevasses bien visibles, nous trouvons une épaisseur de glace bien diminuée – au contraire des cartes topographiques même « récentes » – et arrivons en bas sans devoir nous encorder! Mais la progression n’était pas rapide, on ne pouvait pas foncer sur les surfaces irrégulières avec des crampons. Le cdc commençait à regarder sa montre de plus en plus fréquemment! A la fin de la glace, il retrouve le petit sentier qu’il avait repéré lors de la reconnaissance, pas facile au début mais s’améliorant au fur et à mesure que nous descendons. Il accorde seulement 5 minutes pour un « pique-nique » avant de traverser le barrage du Griessee et de descendre à l’arrêt du car postal de Ladstafel, où nous arrivons à peine 15 minutes avant le bus. Défi du timing réussi!
(D’autres détails dans les commentaires de l’album.)