Daubenhorn (2942 m) & Steghorn (3146 m) – Lämmerenhütte

Il y a 11 mois, nous avions dû abandonner cette même course en raison de conditions météo absolument exécrables. Nous nous trouvions déjà au col de la Gemmi avant de rebrousser chemin. Cette année, un soleil éclatant allait fort heureusement nous accompagner durant les deux jours.

Six participants sont au rendez-vous fixé à 8h30 à Loëche-Les-Bains en vue de prendre la première cabine nous conduisant au col cité plus haut. Une bise bien fraîche nous accueille mais ne nous décourage pas. Le Daubenhorn est notre programme du jour: une heure de marche d’approche puis environ deux pour le sommet. Le bon regel de la nuit laisse présager une belle neige de printemps pour la descente. Mais que nenni, la bise aura raison du soleil. C’est donc une neige bien dure, travaillée, trafolée, etc. que nous subirons avant d’affronter le « mur » final de 200m de dénivelé nous conduisant à la Lämmerenhütte pour un peu de repos bienvenu.

Le lendemain, c’est sur le coup de 8h que nous chaussons nos skis pour le Stäghore. Un premier long faux-plat en pente légèrement descendante permet de nous dérouiller les jambes après une nuit d’un sommeil plutôt léger pour la plupart d’entre nous. Puis nous contournons le Lämmerhorn en suivant des tracés communs au Wildstrubel et au Stäghore. Il se séparent ensuite et celui du Stäghore nous fait remonter tout le Steghorngletscher, ou ce qu’il en reste (notez au passage le particularisme orthographique en matière topographique que l’on retrouve assez souvent, en l’occurence ici, Stäghore et Steghorn ?). La montée au sommet se passe sans encombre, même si deux participants renonceront à la dernière pente finale. Les conditions pour la descente seront très sensiblement meilleures à celles de la veille, grâce, notamment, à des pentes un peu plus orientées sud. Mais il y a tout de même eu à boire et à manger en matière de skiabilité !

Au restaurant du col de la Gemmi, Anne nous offrira généreusement le verre de l’amitié. Un grand merci à elle. Et l’auteur de ces lignes profite de cette occasion, et de Coup d’oeil, pour annoncer que, la roue tournant, cette course aura été la dernière comme cdc d’hiver. Ceci naturellement avec un brin de nostalgie car quelque 30 ans d’activité comme tel, que ce soit au CAS, à l’ASPN ou l’ARN, laissent quelques traces indélébiles empreintes de nombreuses satisfactions et de riches souvenirs.