Le Chantonnet, en remplacement de Haute Combe

Renvoyée au jeudi 7 mars, nous nous retrouvons à neuf à 8h30 au lieu-dit Le Clou, à mi-distance entre La Fouly et le hameau de Ferret. En fait, selon le programme, nous devrions être dans le vallon de la Manche en-dessus de Flendruz, avec Haute Combe en vue. Mais la neige s’y fait très rare. Et comme la semaine passée nous avons remplacé le Chantonnet, au programme mais noyé dans le brouillard, par le col de Basse en dessus d’Ovronnaz, nous penchons pour le Chantonnet aujourd’hui. Logique, non !  Quant à Haute Combe, après 5 renvois nous ne sommes plus à une année près !

Il fait -7°C, pas un seul nuage à l’horizon, le cadre est idyllique. En un mot : des conditions parfaites. Un brin frigorifiés, nous nous mettons en route mais rapidement un soleil bienvenu et déjà bien chaud nous rattrape sur les pentes de l’alpage de la Léchère. Nous y faisons une courte halte, histoire d’enlever une couche et de boire un peu. Nous reprenons notre progression, rapide pour certains et plus lente pour d’autres. Notre petit groupe s’étire donc un peu avec  naturellement les plus jeunes en tête et les moins jeunes en queue. Cette règle, comme toujours, est bousculée par notre ami Rupert !

A l’orée du petit vallon du Crêtet de la Gouille, le vent, déjà perceptible d’entrée de jeu, se fait de plus en plus fort. Au petit col sous le Crêtet de la Perche il devient même assez insupportable, à tel point que la question de continuer ou d’abandonner se pose. Finalement une solution de compromis bien Suisse l’emporte : nous coupons la poire en deux en nous arrêtant à quelque 200 m de dénivelé du sommet. Désillusion donc quant aux conditions du départ, à priori parfaites. Entre vent et brouillard, la région du Grand-St-Bernard surprendra toujours.

Nous choisissons de descendre par la Combe des Fonds. Bien que travaillée par le vent, la neige demeure encore tout à fait skiable. Vierge de surcroît, elle va aussi s’améliorant au fur et à mesure de la descente pour devenir une neige parfaite en bas. Pour finir, un court passage « rustique » à travers une forêt très dense, nous ramène au point de départ quitté quelque 4h auparavant.

C’est au Clou, et non au sommet du Chantonnet comme prévu, que nous faisons la fête à notre pique-nique sur quelques gros cailloux, bien au soleil.

La terrasse de l’hôtel Edelweis, à la Fouly, nous accueille pour le verre traditionnel de fin de course gentiment offert par Urs. La neige se met alors à tomber en quantité … mais du toit de l’hôtel seulement !