Mélèzes en feu (Siviez – Chervé)

Un des premiers soucis du chef de course (cdc) est le temps qu’il fera.  Il faut donc suivre de près les prévisions pour voir à quel moment il ou elle décide d’y aller ou d’annuler.  Pour cette course les prévisions de Météo Suisse et Meteoblue s’accordaient pour dire que vers Siviez il n’y aurait pas de précipitations et qu’il y avait même la possibilité d’un peu de soleil.  Alors, on y va !  Décision tellement inattendue qu’aux moins un participant a tout de suite vérifié ces prévisions !  En fait, étant partis de Vevey sous la pluie, nous avons vu le ciel se dégager, timidement au début, mais en laissant de la place pour bien des rayons de soleil entre les nuages.  Donc une surprise très bienvenue !  Deuxième surprise –  en s’approchant à Siviez on voyait de la neige sur toutes les pentes et routes exposées – donc sans forêt – au-dessus de 1800 mètres environ.  Et notre itinéraire prévoyait de monter à presque 2300 m!   Il avait donc neigé pendant la nuit.  Combien ?  On verra sur place !

On était finalement 13 personnes prêtes à « voir sur place ».  Nous sommes montés de Siviez à la station supérieure des remontées en suivant la route pas trop raide.  Heureusement une voiture était déjà passée, ce qui facilitait la marche dans les traces (parfois un peu gelés) au lieu des 3-4 cm de neige sur la route.  Favorable pour ne pas trop mouiller les chaussures !  Au début de la section sur l’Ancien Bisse de Chervé que nous devions suivre sur 3 km nous ne trouvons que 5-6 cm de neige sur les parties exposées, moins sous les quelques arbres.  C’était raisonnable et tout à fait faisable.  Seuls quelques grands blocs et cailloux exigeaient de la prudence pour éviter de glisser dans un trou, tant la neige était traître, au moins pour le cdc devant.  Il ne reste quasi rien de l’ancien bisse, quelques restes de canaux en place et trois poutres encore fixées sur une falaise qui devaient porter un pont de quelque 50 mètres.  On était heureux, seuls dans un paysage magnifique avec vue sur les montagnes en face.  Et les mélèzes ?  Oui, il y en avait beaucoup, leur couleur jaune se détachant bien des épicéas autour.  Mais moins brillantes là où il n’y avait pas de soleil.

Vers midi nous arrivons au barrage de Cleuson où nous pouvons pique-niquer alignés sur quelques mètres de mur qui étaient déjà à sec.  Un peu de grappa pour quasi tous les participants, voir l’album pour sa raison d’être.  Ensuite, descente aux voitures sans problème – en évitant le fumier qui était répandu sur la piste de ski le mardi précédent.  Le restaurant étant fermé, nous cherchons nos boissons au centre de Haute-Nendaz.  Elles sont cette fois offertes par Danielle qui est devenue grand-mère d’une petite-fille jeudi passé.  Félicitations et merci à elle !