Vallotton for ever

A l’occasion du centenaire de la disparition de Félix Vallotton (1865–1925), le Musée des Beaux-Arts de Lausanne accueille la plus grande rétrospective jamais consacrée à l’artiste.
Sur 2 étages, l’exposition de plus de 250 pièces présente toutes les facettes de l’oeuvre (Félix Vallotton a produit un très grand nombre d’œuvres : 1 704 peintures répertoriées, 237 gravures et des centaines d’illustrations de livres ou de revues).
Bien que né à Lausanne, on ne peut pas dire que Félix Vallotton soit un peintre vaudois. En effet, naturalisé Français en 1900, c’est à Paris qu’il cherche à s’imposer. Compositions mûrement réfléchies, couleurs éclatantes : de 1905 jusqu’à sa mort, il œuvre en toute indépendance, à l’écart des courants modernistes. Félix Vallotton est un artiste réaliste, travailleur acharné sans cesse à la recherche de nouvelles formes d’expression.
Au fil des ans, Vallotton multiplie les figures féminines nues. Certaines sont exécutées directement d’après les modèles, d’autres sont précédées de dessins préparatoires. L’artiste renoue avec le paysage en 1909. Lorsqu’éclate la 1ère guerre mondiale en août 1914, Vallotton cherche à se faire enrôler mais son engagement volontaire est refusé pour cause d’âge et il sombre dans la dépression.
Jusqu’à la fin de sa vie, Vallotton poursuit son activité sans relâche. Le paysage, reste son sujet de prédilection. Il en approfondit la portée synthétique, jouant sur la monumentalité des formes, la richesse des couleurs et la simplification des lignes. Sur les bords de la Seine ou de la Loire, il restitue ses impressions de nature dans des motifs simples, baignés de calme et de silence, où domine un sentiment de sérénité.
Il meurt en 1925, à 61 ans, des suites d’une opération contre un cancer. Il est inhumé à Paris au cimetière de Montparnasse.